Mohamed Ali, le plus grand boxeur de tous les temps.
Quels combats menait-il vraiment ? Où puisait-il ses forces ? Ses forces pour être 5 fois champion du monde, ses forces pour combattre en faveur des droits civiques des afro-américains.
Avec son sens du rythme, sur et en dehors du ring, Ali a ré-inventé une danse frénétique qui met K.O, une blessure sacrée.
Et si Ali avait gagné ses plus grands combats grâce à la résonance du tambour de ses ancêtres, grâce au tambour Ka ?
Au travers de ces réflexions et de ces investigations, plongeon dans l’univers des “tambours-combats” aux Antilles et plus particulièrement en Guadeloupe, à la rencontre de percussionnistes, danseurs, rappeurs, historiens qui, chacun, s’attacheront à valider cette hypothèse de départ.
Le tambour fut, aux Amériques, l’instrument de résistance des esclaves en lutte contre le régime qui leur était imposé. Des grandes révoltes des années 1960 jusqu’à nos jours, le tambour a été de tous les combats. L’icône de la boxe anglaise Mohamed Ali a puisé sa force dans l’autodétermination des Noirs américains. Loin d’être un champion ordinaire, il a gagné ses combats en exprimant son intériorité, celle-là même qui anime tous les descendants d’esclaves. On peut définir la percussion comme le “choc d’un contre un autre”. Mohamed Ali frappait ses adversaires comme un percussionniste son tambour ; sur le ring, il a souvent été comparé à un danseur, voire à un chanteur. Un style unique qui fait aujourd’hui échos aux arts martiaux afro-descendants, en particulier à la capoeira (Brésil) et au danmyé (Martinique).